Poing fermé / Main ouverte
Les mains, sur ce tableau de Dali sont remarquables. Souvent on ressent (de l’intérieur) tant de crispations dans nos mains, qu’elles soient ouvertes ou fermées !… à tel point que la position de relâchement paraît contre-nature – c’est dans cette position, pourtant, qu’elles se révèlent belles et apportent la détente autant au mental qu’au physique. Je me demande, si le fait de prendre conscience de cette relaxation ne permettrait pas, ensuite, de serrer les poings avant de passer à l’action plus efficacement ou d’ouvrir nos mains au monde plus généreusement.
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C’est peut-être la mer
ou un cheval sans queue ni tête
un massacre en mouvement
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sur le front de la dune
plus aucune mèche blonde
ne dévore le soleil ni ne court au vent
la vie a retiré toutes les promesses
qu’une marée d’amour avait dispersées
sur le sable en folie. Ne résonne plus – Entends !
la retombée des grains sur la conque du coeur
car toujours la mer s’obstine à embrasser la plage
et s’apprête à la blessure____que le temps remue
que le temps affine jusqu’à la brisure minuscule
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si j’allais
sans me soucier de rien
pieds nus vers ce qui advient
donnant tout pouvoir à l’instant
les paupières en ailes de papillon
et le coeur à la pointe des orteils
si j’allais
suivant les caprices du temps
ou bien ceux de l’ennui
découper en mappemonde
la dentelle de mes jupons
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Au fond de l’âme
l’esquisse d’une vague
interdite à déferler
sur la promesse de l’aube
Les baisers suspendus
au-dessus des reflets
de chair, le regard
derrière les paupières closes
tout concourt à la solitude
quand la planète stupéfaite
semble suspendre sa course
face à l’index de granite
qui ne lève pas mot
elle se réveillera
douloureuse
ardente
danse sa géologie cosmique
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