Le Salon des Arts de Guichen s’est tenu du 17 au 26 mai. J’y participe depuis plusieurs années. Je montre mes créations qui évoluent au fil des salons.
Mon univers :
En attendant les visiteurs, lecture !
Le Salon des Arts de Guichen s’est tenu du 17 au 26 mai. J’y participe depuis plusieurs années. Je montre mes créations qui évoluent au fil des salons.
Mon univers :
En attendant les visiteurs, lecture !
Un poisson en cage
Shell….je suis….jaune canari
échappé de l’océan
et mes branchies sont d’argent
comme lames de prison
dans ma cage dansent
des volubilis en bulles
un charme les soulève
là où poussent des ailes
aux chaînes des arabesques
se délient les sortilèges
un poisson-ange furète
au chat des apparences
et son œil tout rond
file en migration
il sonde le bleu
d’une latitude haute
une voltige daguée
Carmen Pennarun
(à partir d’une sculpture d’un « ami » artiste)
oeuvre de « L’atelier du vitrail »
oiseau
bleu
ciel
avait mis en éveil
ma curiosité en fleur
bluebird
s’appelait le nid
au printemps de ma vie
bleue
sa lumière oscille
entre cyan et magenta
j’aime son onde
qu’elle soit saphir
ou comme la nuit
sombre
elle colore l’ardoise
sol
et s’effiloche en gris
ciel
Carmen P.
tableau d’Ivan Aïvaszovski
Sous le vent
entre les maîtres du pouvoir
le pouvoir de l’argent
et la gente d’artifices
quelle place reste-t-il
au vivant qui aspire
à naviguer libre
dans l’amplitude
d’un cœur simple ?
quand l’amour est en soi
il se pose sur la drisse
d’une voix dans l’écoute
du souffle il arpège
le long des voilures
et précède le changement
d’amure — les pensées
le ramènent à lov’ allure
la vie suit son cours
nous
sommes son estuaire
C.
P.
Osmesthésie
on pointe du doigt — l’autre —
l’empêcheur de vivre rond
l’enjeu de tous les malheurs
nous avons tant de soirs dans nos cœurs
tant d’espoirs morts d’inanition
ne pas donner prise au bourreau
traquer celui qui nous hante
séance tenante !
ombre des pensées / rafales
des mots / niaque en vrille
à l’entour la joie se mine
l’infâme puise en nous l’amer
et l’installe à nos geôliers
nos pas sonnent lourds
sous la charmille
un parfum de roses
noir
ose miel à l’ajonc des bruyères
on pointe du doigt — l’autre —
le pêcheur des vives ondes
l’ange de nos velléités
nous avons tant d’espoirs dans nos cœurs
tant de bois naissant à émonder
ne pas laisser les drageons
menacer la vitalité du plan
unique tendu vers son dessein
la serpe est d’or
et la rose même noire
embaume
l’autre s’entige au sillage
à l’ancolie bleue du voyage
Carmen P.
Des larmes sous les paupières baisées
l’écrin de l’amour
est fracturé
les oiseaux d’acier
déchirent l’espace
d’Est en Ouest
écartèlent la chair
de l’âme Reste
l’horizon de silex
et la tendresse
se désagrège
l’oiseau du cœur
ne décolle
l’air de rien
seul le chat
dans les bras
et les paupières
sans ciel fermées
au goût de la vie
quelle vague
rendra joyeux
le roulement des galets
reflets de mots
mirages de couleurs
futiles
ranger crayons
écraser pastels
plier papier
en oiseau
en bateau
froisser
le tout
L’arche se vide et la colombe ne sait pourquoi cueillir un rameau
Trente-six-mille soleils
c’est par tous les soleils
que me branche la vie
par tous ces soleils rencontrés
— un seul cœur éclaté
en trente-six- mille pupilles —
c’est dans l’apnée du sourire
que se déchire l’âme
sur l’envers zippé
du tissu de l’amour
brûle
un soleil cannibale obscurcit
par les étoiles qui coexistent
trente-six mille soleils
se repoussent l’un l’autre
loin de se prendre par le bras
pour faire un petit tour sur Terre
si chacun apportait
à ce qu’il fait ou ne fait pas
tout ce qu’il est vraiment
le reste n’aurait pas d’importance
car tout passe
tout
trépasse
.
À poings et à flûtes
sur le ring de jour comme de nuit
s’affrontent clarté et doutes
le conscient plonge
dans le cauchemar
et le poète écoute
.
.
.
à chaque round
recueil des exhalaisons
éponge de sang noir
bailliage de solitudes
jusqu’à l’usure
de la raison
calme
au point de vulnérabilité
juste avant
le no mind land
dans l’obscur du jour
la lumière nocturne
attend
la remontée du sel
à
venir
sur la page se répand
l’espérance que le monde
n’ose pas dire
réplique
au flou de le parole
lentement s’évapore
l’eau primordiale
sous
la pente de l’émotion
la pensée va l’amble
et le poète entend
la voix comme un roseau
— un chant de salamandre —
***
À poings et à flûtes
Sur le ring,de jour comme de nuit s’affrontent clarté et doutes
Le conscient plonge dans le cauchemar et le poète écoute
À chaque round : recueil des exhalaisons, éponge de sang noir,
bailliage de solitudes… jusqu’à l’usure de la raison
Calme, au point de vulnérabilité — juste avant le no mind land
—
dans l’obscur du jour, la lumière nocturne attend
la remontée du sel à venir
Sur la page se répand l’espérance que le monde n’ose pas dire
Réplique au flou de le parole, lentement s’évapore,
l’eau primordiale
Sous la pente de l’émotion la pensée va l’amble
et le poète entend la voix comme un roseau
— un chant de salamandre —
Carmen Pennarun
(deux formes proposées pour ce poème… je pense actuellement ma poésie sans majuscules, sans ponctuation et avec des espaces
mais je sais que le lecteur peut s’y perdre… pourtant mon coeur penche de ce côté !)
C’était samedi dans une librairie de la ville voisine. L’article est paru lundi.
Mon éditeur était à mes côtés, c’est bien de ne pas se sentir seul(e). Ce qui arrive souvent quand on s’auto-édite.
J’ai beaucoup de projets (du bénévolat ou des expos) en ce moment et je ne peux passer trop de temps devant l’écran. Je m’en excuse auprès de mes amis blogeurs… mais je reviendrai plus
régulièrement dès que possible.
Le lien vers le site des Penchants du roseau où l’éditeur parle de cette journée :
http://billets.domec.net/post/2013/04/03/Tisane-canneberge
Life movie
c’est la vie qu’elle a choisie
c’est pas une maladie
la dictature de la raison
sur le tempo d’une chanson
sur le solipsiste pathétique
enfonce chaque jour un peu plus
le foret de l’insuffisance
dans sa plèvre et les respirations
s’abîment
la foi est l’eau vive
qui avec des lames d’argent
coupe l’amarre d’une existence
contenue et l’inonde
de perspectives joyeuses
une seule parcelle de joie
qu’elle n’abandonne pas
accompagne ses jours
jusqu’au bout de la course
au-delà du sente
elle est lumière
exit
l’éphémère
Carmen P.