un poisson en cage

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Un poisson en cage

 

 

 

Shell….je suis….jaune canari

échappé de l’océan

et mes branchies sont d’argent

comme lames de prison

 

dans ma cage dansent

des volubilis en bulles

un charme les soulève

là où poussent des ailes

 

aux chaînes des arabesques

se délient les sortilèges

un poisson-ange furète

au chat des apparences

 

et son œil tout rond

file en migration

il sonde le bleu

d’une latitude haute

 

une voltige daguée

 

 

 

Carmen Pennarun

 

 

(à partir d’une sculpture d’un « ami » artiste)

Oiseau bleu

 

 

 

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oeuvre de « L’atelier du vitrail »

 

 

oiseau
bleu

 

ciel

avait mis en éveil

ma curiosité en fleur

bluebird

s’appelait le nid

au printemps de ma vie

bleue

sa lumière oscille

entre cyan et magenta

j’aime son onde

qu’elle soit saphir

ou comme la nuit

sombre

elle colore l’ardoise

sol

et s’effiloche en gris

ciel

 

 

Carmen P.

Sous le vent

 

 

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tableau d’Ivan Aïvaszovski

 

 

 

Sous le vent

 

entre les maîtres du pouvoir

le pouvoir de l’argent

et la gente d’artifices

quelle place reste-t-il

au vivant qui aspire

à naviguer libre

dans l’amplitude

d’un cœur simple ?

 

 

quand l’amour est en soi

il se pose sur la drisse

d’une voix dans l’écoute

du souffle il arpège

le long des voilures

et précède le changement

d’amure — les pensées

le ramènent à lov’ allure

 

la vie suit son cours

nous
sommes son estuaire

 

 

C.
P.

Osmesthésie

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Osmesthésie

 

 

 

on pointe du doigt — l’autre —

 

l’empêcheur de vivre rond

 

l’enjeu de tous les malheurs

 

 

 

nous avons tant de soirs dans nos cœurs

 

tant d’espoirs morts d’inanition

 

 

 

ne pas donner prise au bourreau

 

traquer celui qui nous hante

 

séance tenante !

 

 

 

ombre des pensées / rafales

 

des mots / niaque en vrille

 

à l’entour la joie se mine

 

 

 

l’infâme puise en nous l’amer

 

et l’installe à nos geôliers

 

nos pas sonnent lourds

 

 

 

sous la charmille

 

un parfum de roses

 

 

 

noir

 

 

 

ose miel à l’ajonc des bruyères

 

 

 

on pointe du doigt — l’autre —

 

le pêcheur des vives ondes

 

l’ange de nos velléités

 

 

 

nous avons tant d’espoirs dans nos cœurs

 

tant de bois naissant à émonder

 

 

 

ne pas laisser  les drageons

 

menacer la vitalité du plan

 

unique tendu vers son dessein

 

 

 

la serpe est d’or

 

et la rose même noire

 

embaume

 

 

 

l’autre s’entige au sillage

 

à l’ancolie bleue du voyage

 

 

 

Carmen P.

Des larmes sous les paupières baisées

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Des larmes sous les paupières baisées

 

l’écrin de l’amour

est fracturé

les oiseaux d’acier

déchirent l’espace

d’Est en Ouest

écartèlent la chair

de l’âme Reste

l’horizon de silex

et la tendresse

se désagrège

l’oiseau du cœur

ne décolle

l’air de rien

seul le chat

dans les bras

et les paupières

sans ciel fermées

au goût de la vie

quelle vague

rendra joyeux

le roulement des galets

reflets de mots

mirages de couleurs

futiles

ranger crayons

écraser pastels

plier papier

en oiseau

en bateau

froisser

le tout

 

L’arche se vide et la colombe ne sait pourquoi cueillir un rameau

Trente-six-mille soleils

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Trente-six-mille soleils

 

 

c’est par tous les soleils

que me branche la vie

par tous ces soleils rencontrés

— un seul cœur éclaté

en trente-six- mille pupilles —

 

c’est dans l’apnée du sourire

que se  déchire l’âme

 

sur l’envers zippé

du tissu de l’amour     
brûle

un  soleil cannibale obscurcit

par les étoiles qui coexistent

 

trente-six mille soleils

se repoussent l’un l’autre

loin de se prendre par le bras

pour faire un petit tour sur Terre

 

si chacun apportait

à ce qu’il fait ou ne fait pas

tout ce qu’il est vraiment

le reste n’aurait pas d’importance

 

car tout passe

      tout
trépasse

 

 

.

À poings et à flûtes

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À poings et à flûtes

 

 

 

sur le ring    de jour comme de nuit

s’affrontent clarté et doutes

le conscient plonge

                           dans le cauchemar

et le poète écoute

.

.

.

 

à chaque round

 

recueil des exhalaisons

éponge de sang noir

bailliage de solitudes

 

jusqu’à l’usure

de la raison

 

 

calme

 

au point de vulnérabilité

juste avant

le no mind land

 

 

dans l’obscur du jour

la lumière nocturne

attend

 

la remontée du sel

 

à

venir

 

sur la page se répand

l’espérance que le monde

n’ose pas dire

 

réplique

au flou de le parole

lentement s’évapore

l’eau primordiale

 

sous

la pente de l’émotion

la pensée va l’amble

 

et le poète entend

la voix comme un roseau

 

— un chant de salamandre —

 

 

***

 

 

À poings et à flûtes

 

Sur le ring,de jour comme de nuit s’affrontent clarté et doutes

Le conscient plonge dans le cauchemar et le poète écoute

 

À chaque round : recueil des exhalaisons,  éponge de sang noir,

bailliage de solitudes… jusqu’à l’usure de la raison

 

 

Calme, au point de vulnérabilité — juste avant le no mind land

dans l’obscur du jour, la lumière nocturne attend

la remontée du sel à venir

 

Sur la page se répand l’espérance que le monde n’ose pas dire

 

Réplique  au flou de le parole, lentement s’évapore,

l’eau primordiale

 

Sous la pente de l’émotion la pensée va l’amble

et le poète entend la voix comme un roseau

 

— un chant de salamandre —

 

 

 

Carmen Pennarun

 

(deux formes proposées pour ce poème… je pense actuellement  ma poésie sans majuscules, sans ponctuation et avec des espaces
mais je sais que le lecteur peut s’y perdre… pourtant mon coeur penche de ce côté !)

dédicace

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C’était samedi dans une librairie de la ville voisine. L’article est paru lundi.

Mon éditeur était à mes côtés, c’est bien de ne pas se sentir seul(e). Ce qui arrive souvent quand on s’auto-édite.

 

J’ai beaucoup de projets (du bénévolat ou des expos) en ce moment et je ne peux passer trop de temps devant l’écran. Je m’en excuse auprès de mes amis blogeurs… mais je reviendrai plus
régulièrement dès que possible.

 

Le lien vers le site des Penchants du roseau où l’éditeur parle de cette journée :

 

http://billets.domec.net/post/2013/04/03/Tisane-canneberge 

 

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Life movie

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Life movie

 

 

c’est la vie qu’elle a choisie

c’est pas une maladie

la dictature de la raison

sur le tempo d’une chanson

sur le solipsiste pathétique

enfonce chaque jour un peu plus

le foret de l’insuffisance

dans sa plèvre et les respirations

s’abîment

 

 

la foi est l’eau vive

qui avec des lames d’argent

coupe l’amarre d’une existence

contenue et l’inonde

de perspectives joyeuses

 

une seule parcelle de joie

qu’elle n’abandonne pas

accompagne ses jours

 

jusqu’au bout de la course

 

au-delà du sente

elle est lumière

 

exit

l’éphémère

 

 

 

 

 

Carmen P.

Pressentiment

 

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Pressentiment

 

le fanal en mots sépia

éclaire le soi des mémoires

il amène à la lumière

l’ombre des silences et d’ocre

s’enluminent les tablettes

d’argile que je décrypte

elles libèrent poussière

— démystifiées —

 

entends-tu venir au loin

l’aurore  teintée de bleu

des flashs viennent de sourdre

des chantoirs de nos cœurs

tu les savais au qui-vive

l’heure est au jaillissement

les mots d’ambre ceinturent

la
joie de ceux qui sèment

 

 

Carmen
P.