Nuit romantique

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Nuit romantique

deux arbres tricentenaires

veillent sur nos songes

 

Un lièvre — hautes pattes et grandes oreilles — prend le chemin…

son univers a du charme, il l’égaie par nature : il détale.

L’homme court plusieurs lièvres à la fois et en perd, souvent, le sentiment de la joie.

Une halte au Château du Pin nous délie des préoccupations qui ne sont pas essentielles.

 

Erin (Carmen P.)

Floraison de muguet

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Floraison de muguet

 

Je rangeais, avec mon fils de 22 ans, qui dans mon rêve était encore enfant,  le garage d’une maison qui devait être la  mienne. Ma chatte Tina, une belle chatte couleur gris-souris, y avait mis un désordre inimaginable et elle avait apporté quantité de cadeaux comme savent nous en offrir nos amis félins. Nous étions fort occupés à  traquer toutes les souris qui occupaient le lieu. Une fois que nous les avions capturées,  nous leur rendions la clef des champs… J’avais, pour mieux dénicher les occupantes indésirables, tout sorti du garage. Tina nous regardait d’un air consterné ; elle réalisait à quel point nous n’appréciions pas ses « présents ».

 

J’ai dû m’absenter, parler à des personnes qui m’ont raccompagnée chez moi. J’étais très embarrassée à l’idée qu’elles voient le désordre que j’avais mis. Mon fils est venu à ma rencontre et m’a dit que je n’avais rien à craindre ; tout était impeccable. Je ne l’ai  pas cru, mais lorsque je suis arrivée à la maison, j’ai  constaté qu’il disait vrai. Le garage était rangé et, à l’extérieur, la pelouse était toute parsemée de muguet. Des compositions faites d’éléments naturels et d’objets personnels provenant de mon garage, animaient ce jardin devenu parc artistique et paysagé… et le parfum léger du muguet enveloppait d’une grâce toute particulière cet espace.

J’ai alors demandé à mon fils, s’il était l’auteur de ce prodige, il m’affirma que non, c’était l’œuvre de sa sœur.

— Mais tu n’as pas de sœur ! dis-je.

— Si, elle est là ! me répondit-il en me montrant une petite fille que je n’avais pas remarquée. C’était une enfant de 7-8 ans, elle  se tenait près de la porte du garage.  Je ne l’avais pas vue ! Elle ne disait  rien. Elle me regardait. Intensément.

Là s’est terminé le  rêve. Nous n’étions pas un premier mai et je n’avais pas de fille.

 

*

 

Certaines nuits, mes pensées se tournent vers l’enfant que j’ai perdue il y a 24 ans.

Nous ne nous sommes jamais connues. Je ne pense pas à elle dans la journée, c’est son souvenir qui s’invite par des chemins de mémoire, grands ouverts en état de sommeil.

Cette enfant, je l’ai vue grandir, ainsi… nous communiquons même si  je n’entends jamais le son de sa voix.

Une nuit elle nous a même présenté son petit ami, elle devait avoir à peu près quatorze ans. Son père, comme tout père d’adolescente, a eu dans ce rêve du mal à accepter cette relation.

 

On n’arrête pas la vie, mes amis !

 

Erin

Salon du livre de Vitré 2014

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Comme vous me demandez des nouvelles de ce Salon de Vitré, voici quelques mots et une photo.

Pluie et vent étaient au menu météo de ce Salon de Vitré. Rien d’étonnant, le temps reste fidèle à lui-même et tient à marquer de ses caprices cette manifestation annuelle.
Chacun compense et n’oublie pas le parapluie de sa bonne humeur ! Les échanges entre les organisateurs, les bénévoles et les auteurs ou éditeurs invités sont toujours chaleureux.
Lors du repas, au coude à coude, circulent joyeusement les plats, le vin, et la parole bruyante – quand la pluie couvre les voix en tambourinant sur la toile du  chapiteau.
 
Un lien vers le site des éditions Lunatique où Pascale Goze, l’éditrice, qui était ma voisine de stand, a réalisé  un bon compte-rendu de ce week-end.
 

Les sportiviales de Vitré

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Salon du livre

 

Je serai au salon du livre de Vitré demain samedi 26 avril et dimanche 27 avril. Je serai heureuse de vous y rencontrer si vous passez par là.

On peut me voir sur la photo de l’affiche (celle de droite, je suis à côté de mon éditeur, Christian Domec, qui se tient debout, bras croisés).

 

L’ours et l’homme

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La terre est l’oreille de l’ours

et la peur le précède

 

L’homme marche sur le pas de l’animal

 

Du plus sombre des cavernes

où ils hibernent deux souffles

confondent la pureté de l’aube.

 

Puissent-ils dans cet em-

-pire matérialiste se lier

comme deux entités âme-

– mies___se laissant glisser

vers les chemins d’Ô

par la loutre espiègle

 

Une voie buissonnière

où se cueillent les signes

d’un pouvoir temporel

partagé existe

 

Par cœur le monde

 

Erin

New World

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Une installation réalisée par deux amis artistes, Jean-Michel Darras et Olivier Grolleau,  dans le cadre du salon de printemps d’une ville voisine (Chavagne)

Une cabane baptisée « New World » que les enfants ont décorée avec des fleurs (art récup). Une classe entière peut s’y « installer ».

Quelques mots sur la vie me sont venus, ils peuvent être lus, ici (comme je souhaite faire vivre mes deux blogs) :

http://parmotsetparcouleurs.over-blog.com/2014/04/printemps-et-gogyhoka.html

 

Préambule de Rose Garden

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Amis lecteurs, pour vous, j’ai rassemblé ces textes. Ils ont pris source dans mon imaginaire et ont croisé, au fil de la plume, le lit de la poésie qui m’est si chère.

Voici donc Rose Garden, du nom d’un parc de Boston où la première histoire a trouvé son estuaire.

C’est encore vers des jardins que je vous invite à vous aventurer, non pour y cueillir des brins de poèmes, comme dans « Tisane de thym au jardin d’hiver », mais pour y rencontrer des personnages qui portent la vie, du mieux qu’ils le peuvent, et aspirent au bonheur.

Chacune de ces sept nouvelles nous convie à un rendez-vous avec la nature. Cette nature, on la découvre ordonnée et obéissant  à la volonté de l’homme, dans un jardin du Massachusetts ; on  l’approche, sauvage,  sur la Côte bretonne ou sur les Landes de Cojoux ; on s’en extirpe quand un cauchemar nous  prend dans le labyrinthe du jardin de l’inconscient.

Avec Rose Garden, la réalité passe une porte, elle pénètre dans un univers où l’animal parvient à communiquer avec l’homme, où la mort poursuit le dialogue avec le vivant.

Nous sommes bien sur Terre pourtant… La nature est le berceau qui reçoit notre espace intérieur. À partir du lieu où la vie nous pose, et après  reconnaissance du  terrain, nous  acceptons  d’y greffer notre être, à moins que  nous préférions la fuite et de nouvelles explorations.

Rien n’arrête le voyageur dans sa marche silencieuse, il transporte sa mémoire en lambeaux avant de parvenir à reconstruire le tissu de la vie. La trame des histoires est un fil d’Ariane qui  porte le sensible jusqu’à l’orée  de résonances amies. Puissiez-vous trouver refuge dans ces jardins et cheminer avec plaisir en compagnie de mes personnages, aussi extravagants soient-ils.

 

Erin

Bouquet d’avril

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Bouquet d’avril

 

 

je contemple aux lisières du non-vécu

les rebords gris des vieux clichés

où des mondes se sont dissous

 

le regard est flouté qui passe par une vitre douteuse

 

pourtant

il n’y a pas de fenêtre

aussi sale soit-elle

par laquelle le créateur de l’être

ne puisse voir l’homme vivre

— l’un et l’autre font corps —

 

sur la paupière d’un œil-de-bœuf je dépose quelques fleurs de saison

 

Erin (Carmen P.)