Floraison de muguet

10325741_10203765873765536_5558307425611365102_n

 

Floraison de muguet

 

Je rangeais, avec mon fils de 22 ans, qui dans mon rêve était encore enfant,  le garage d’une maison qui devait être la  mienne. Ma chatte Tina, une belle chatte couleur gris-souris, y avait mis un désordre inimaginable et elle avait apporté quantité de cadeaux comme savent nous en offrir nos amis félins. Nous étions fort occupés à  traquer toutes les souris qui occupaient le lieu. Une fois que nous les avions capturées,  nous leur rendions la clef des champs… J’avais, pour mieux dénicher les occupantes indésirables, tout sorti du garage. Tina nous regardait d’un air consterné ; elle réalisait à quel point nous n’appréciions pas ses « présents ».

 

J’ai dû m’absenter, parler à des personnes qui m’ont raccompagnée chez moi. J’étais très embarrassée à l’idée qu’elles voient le désordre que j’avais mis. Mon fils est venu à ma rencontre et m’a dit que je n’avais rien à craindre ; tout était impeccable. Je ne l’ai  pas cru, mais lorsque je suis arrivée à la maison, j’ai  constaté qu’il disait vrai. Le garage était rangé et, à l’extérieur, la pelouse était toute parsemée de muguet. Des compositions faites d’éléments naturels et d’objets personnels provenant de mon garage, animaient ce jardin devenu parc artistique et paysagé… et le parfum léger du muguet enveloppait d’une grâce toute particulière cet espace.

J’ai alors demandé à mon fils, s’il était l’auteur de ce prodige, il m’affirma que non, c’était l’œuvre de sa sœur.

— Mais tu n’as pas de sœur ! dis-je.

— Si, elle est là ! me répondit-il en me montrant une petite fille que je n’avais pas remarquée. C’était une enfant de 7-8 ans, elle  se tenait près de la porte du garage.  Je ne l’avais pas vue ! Elle ne disait  rien. Elle me regardait. Intensément.

Là s’est terminé le  rêve. Nous n’étions pas un premier mai et je n’avais pas de fille.

 

*

 

Certaines nuits, mes pensées se tournent vers l’enfant que j’ai perdue il y a 24 ans.

Nous ne nous sommes jamais connues. Je ne pense pas à elle dans la journée, c’est son souvenir qui s’invite par des chemins de mémoire, grands ouverts en état de sommeil.

Cette enfant, je l’ai vue grandir, ainsi… nous communiquons même si  je n’entends jamais le son de sa voix.

Une nuit elle nous a même présenté son petit ami, elle devait avoir à peu près quatorze ans. Son père, comme tout père d’adolescente, a eu dans ce rêve du mal à accepter cette relation.

 

On n’arrête pas la vie, mes amis !

 

Erin

Salon du livre de Vitré 2014

_MLO1857_NEF

 

Comme vous me demandez des nouvelles de ce Salon de Vitré, voici quelques mots et une photo.

Pluie et vent étaient au menu météo de ce Salon de Vitré. Rien d’étonnant, le temps reste fidèle à lui-même et tient à marquer de ses caprices cette manifestation annuelle.
Chacun compense et n’oublie pas le parapluie de sa bonne humeur ! Les échanges entre les organisateurs, les bénévoles et les auteurs ou éditeurs invités sont toujours chaleureux.
Lors du repas, au coude à coude, circulent joyeusement les plats, le vin, et la parole bruyante – quand la pluie couvre les voix en tambourinant sur la toile du  chapiteau.
 
Un lien vers le site des éditions Lunatique où Pascale Goze, l’éditrice, qui était ma voisine de stand, a réalisé  un bon compte-rendu de ce week-end.
 

Les sportiviales de Vitré

flyer.salon2014.a

 

Salon du livre

 

Je serai au salon du livre de Vitré demain samedi 26 avril et dimanche 27 avril. Je serai heureuse de vous y rencontrer si vous passez par là.

On peut me voir sur la photo de l’affiche (celle de droite, je suis à côté de mon éditeur, Christian Domec, qui se tient debout, bras croisés).

 

L’ours et l’homme

66_Ours_88D5203_cleaned

 

 

La terre est l’oreille de l’ours

et la peur le précède

 

L’homme marche sur le pas de l’animal

 

Du plus sombre des cavernes

où ils hibernent deux souffles

confondent la pureté de l’aube.

 

Puissent-ils dans cet em-

-pire matérialiste se lier

comme deux entités âme-

– mies___se laissant glisser

vers les chemins d’Ô

par la loutre espiègle

 

Une voie buissonnière

où se cueillent les signes

d’un pouvoir temporel

partagé existe

 

Par cœur le monde

 

Erin

New World

1622106_284681775032791_1213409755198686173_n

 

Une installation réalisée par deux amis artistes, Jean-Michel Darras et Olivier Grolleau,  dans le cadre du salon de printemps d’une ville voisine (Chavagne)

Une cabane baptisée « New World » que les enfants ont décorée avec des fleurs (art récup). Une classe entière peut s’y « installer ».

Quelques mots sur la vie me sont venus, ils peuvent être lus, ici (comme je souhaite faire vivre mes deux blogs) :

http://parmotsetparcouleurs.over-blog.com/2014/04/printemps-et-gogyhoka.html

 

Préambule de Rose Garden

imm004_20 (3) - Copie

 

Amis lecteurs, pour vous, j’ai rassemblé ces textes. Ils ont pris source dans mon imaginaire et ont croisé, au fil de la plume, le lit de la poésie qui m’est si chère.

Voici donc Rose Garden, du nom d’un parc de Boston où la première histoire a trouvé son estuaire.

C’est encore vers des jardins que je vous invite à vous aventurer, non pour y cueillir des brins de poèmes, comme dans « Tisane de thym au jardin d’hiver », mais pour y rencontrer des personnages qui portent la vie, du mieux qu’ils le peuvent, et aspirent au bonheur.

Chacune de ces sept nouvelles nous convie à un rendez-vous avec la nature. Cette nature, on la découvre ordonnée et obéissant  à la volonté de l’homme, dans un jardin du Massachusetts ; on  l’approche, sauvage,  sur la Côte bretonne ou sur les Landes de Cojoux ; on s’en extirpe quand un cauchemar nous  prend dans le labyrinthe du jardin de l’inconscient.

Avec Rose Garden, la réalité passe une porte, elle pénètre dans un univers où l’animal parvient à communiquer avec l’homme, où la mort poursuit le dialogue avec le vivant.

Nous sommes bien sur Terre pourtant… La nature est le berceau qui reçoit notre espace intérieur. À partir du lieu où la vie nous pose, et après  reconnaissance du  terrain, nous  acceptons  d’y greffer notre être, à moins que  nous préférions la fuite et de nouvelles explorations.

Rien n’arrête le voyageur dans sa marche silencieuse, il transporte sa mémoire en lambeaux avant de parvenir à reconstruire le tissu de la vie. La trame des histoires est un fil d’Ariane qui  porte le sensible jusqu’à l’orée  de résonances amies. Puissiez-vous trouver refuge dans ces jardins et cheminer avec plaisir en compagnie de mes personnages, aussi extravagants soient-ils.

 

Erin

Bouquet d’avril

Fenetre-02

 

Bouquet d’avril

 

 

je contemple aux lisières du non-vécu

les rebords gris des vieux clichés

où des mondes se sont dissous

 

le regard est flouté qui passe par une vitre douteuse

 

pourtant

il n’y a pas de fenêtre

aussi sale soit-elle

par laquelle le créateur de l’être

ne puisse voir l’homme vivre

— l’un et l’autre font corps —

 

sur la paupière d’un œil-de-bœuf je dépose quelques fleurs de saison

 

Erin (Carmen P.)

La nativité

IMG - Copie

 

 

La nativité,

quand le corps devenu berceau,

se prête à l’éclosion de la vie,

la femme, toute à la possession d’amour,

entrevoit une perte, inestimable, celle de sa propre enfance.

Etrangère à sa chair, tout lui devient étrange,

dans la déchirure d’une naissance, dans l’abondance d’un lait, dit nourricier

Les fibres de son être, stimulé à l’extrême, hors de son contrôle,

accélèrent leurs vibrations jusqu’à atteindre l’amplitude maximale

du don de soi. Le corps mute à ses risques et périls. Le corps s’emballe

 

On ne soupçonne pas la portée de cette éclosion,

elle déborde des apparences,

transcende la dimension corporelle.

Tandis que les bras enlacent le nouveau-né,

le cœur devine qu’il aura à se dilater, encore.

De jour en jour, d’année en année. Petit à petit,

il libèrera l’étreinte, dans l’acceptation de l’œuvre

du temps et la complicité de l’espace.

 

La mélancolie déferle par vagues sur les rives de la conscience intuitive,

jusqu’à ce que l’âme, à son tour, repousse les horizons.

Comme le corps engendre la vie, l’âme accompagne la croissance de l’enfant.

Elle demeure légère, car Cronos, son allier, lui permettra d’affronter

les inévitables, petites ou grandes, séparations futures.

Les épreuves seront comme des pas japonais dans la neige des lendemains, à franchir à cloche-pied.

Oui, à cloche-pied et le cœur léger, car seul le présent, dans la bulle des complicités quotidiennes, compte.

 

Naissance et mort parfois se liguent… on n’entend aucun cri, seul un silence

où la lame affûtée du destin rompt ses promesses. Une porte se ferme, un escalier est subtilisé.

Mais il n’y pas de porte et l’escalier s’est éboulé.

La conscience ne peut fuir la réalité, qu’elle doit accepter de regarder.

On se retrouve stupéfaite devant le vide. Inutile. Ceux qui nous aiment nous regardent angoissés; ils ne comprennent pas.

La raison, on la garde pour eux, même si leur amour ne peut se mesurer à l’absence.

La nature-mère préparée à la profusion doit calmer son flux.

L’expansion de tendresse après avoir chuté dans un abîme de détresse, reprendra son ascension vers un espace que l’intelligence humaine ignore.

Le chagrin s’ouvre ensuite sur la révélation de la présence aux autres,

et sur le don du bonheur souhaité, à chaque être croisé (surtout s’il vit la joie qui nous a été refusée).

 

Enfants,

où que vous soyez, c’est d’une maternelle caresse que mes pensées vous délient.

Dans la proximité de l’amour, je me réjouis de savoir que vous vivez, comme vous l’avez choisi, là où vous avez décidé de vous fixer.

Quelque part les racines se rejoignent.

Toujours.

 

Erin (Carmen P.)

Tableaux

IMG_4255J’essaie de mettre en valeur mes productions artistiques. L’ancienne formule d’over.blog ne me le permettait pas. Apln.blog est un très bon blog dédié à la littérature, mais pour mes tableaux, non, de plus,  je ne parviens plus à publier de photos personnelles à moins de les réduire.

Je ne suis pas encore satisfaite, car les tableaux défilent, comme les articles… il me faudrait une page où ne figureraient que les tableaux d’arbres, ou que les tableaux de fleurs. Une page par thème, quoi ! Il y a peut-être moyen de le faire, mais je n’ai pas encore compris. Sinon… il faudra que je me décide à ouvrir un site.

Si vous voulez voir ce que donnent mes tableaux, c’est ici : http://parmotsetparcouleurs.over-blog.com/

Je n’ai pas mis mes derniers tableaux.

Je vous adresse l’un de mes tableaux préférés.

Amitiés.

Erin