La branche plonge dans ce Rien
où ni vide ni plein ne vient
atteindre le point d’ancrage
du mal être. Elle part___ouvrir
un espace en forêt millénaire
et passent __des tempêtes
des promesses et après maintes
révolutions se nidifie l’âme
plus vieille qu’un arbre bicentenaire
riche d’épreuves et de pluies
– de trésors – qu’elle cache
dans tous ses nœuds
.
Glisse en rêve de grands bancs
d’ ablettes sous la transparence
de l’instant. Le miroitement
d’argent ramène le corps
à l’oxygène d’une pensée
le rend perméable au rythme
d’où naît le mouvement
– c’est une pulsation au doux
babillage d’enfance – une scansion
joyeuse que soulève l’appeau
.
La mémoire sensorielle
émerge de l’eau dormante
.
L’ange de novembre
s’est réfugié au Nord
il attend le réveil de lumière
et___du continent glacé
il reviendra aux premières
aubes___ouvrir leur territoire
au chant des oiseaux
.
C’est la Terre
que porte notre cœur
jusqu’à la plèvre
par la grâce de deux mains
créatrices de biens
que notre nature – sauvage –
dans sa déraison
risque de détruire
.
Demeure la simplicité
des jardins d’enfants
Là
les âmes innocentes
s’épanouissent
sous le regard des mères
où couvent des rivières
d’espérance
.
L’amour est un refuge
(en lui mugit la part du vent)
il pousse
les mémoires endolories
à battre du cœur
en signe de nouvelle alliance
avec les plans zélés
.
Carmen P.